samedi 23 février 2008

Première semaine...

Premier post en direct d’Espagne. Et déjà une véritable tonne de choses à raconter. Pour être sincère, le jour ou j’ai posé mes valises ici, je ne pensais qu’a repartir. J’ai en effet eu de gros déboires avec eurolines, la compagnie de bus qui était sensée m’acheminer, moi et mon paquetage, jusqu'à Mérida. Suite a une rixe sanglante entre chauffeurs de bus ibérique (une vraie baston avec du sang et tout), le conducteur portugais qui fit l’intérim me laissa choir en pleine cambrousse, paniqué et totalement égaré dans cette partie de l’Espagne, en bref tout bonnement incapable de m’amener à la gare routière.

Les deux passagers restant et moi-même fûmes contraints de lui tracer les itinéraires sur une carte improvisée. Du Freestyle poussé à l’extrême, en somme. Sur le moment je trouvais cette petite aventure assez distrayante, mais une fois exhorté par le chauffeur incompétent de descendre en vitesse du bus, celui-ci ayant décidé de me larguer directement en plein milieu de la circulation, j’oubliais mon ordinateur sous mon siège dans la hâte qui fut mienne. Le registre international de la vulgarité ne contient pas encore assez d’insultes pour peindre la colère et le désespoir qui s’emparèrent de mon être.

Ce merveilleux petit objet au design épuré et le disque dur qui l’accompagnait recelait un trésor de souvenirs numériques, récoltés ces 5 dernières années. Une foule de travaux littéraires, graphiques et photographiques…
Une fois cette mésaventure digérée, ce qui n’est pas encore entièrement chose faite, il m’est permis de vous entretenir du SVE en lui-même.

Je réside avec 4 autres volontaires (pas très passionnants pour l’instant) ainsi qu’un staff zoologique hispanophone tr`s cool dans un gigantesque centre nommé DEMA, nous sommes une petite dizaine en tout.
Les infinies plaines fertiles qui encerclent Almendralejo sont recouvertes d’oliviers et de vignes qui se confondent avec l’horizon. La ville en elle-même compte pas plus de 30 000 âmes, elle est d’une vétusté photogénique, les murs qui pèlent et les trottoirs parfois exempts de bitume reflètent une pauvreté que je n’aurais pas soupçonnée dans cette partie de l’Europe, quelques fois j’ai l’impression de me balader dans un pueblo latino américain.
La population est assez jeune, elle compte sans nul doute plus d’oiseaux que d’humains, en témoigne le nombre impressionnant de cigognes qui ont investi les toits, sans parler des nuées de créatures à plumes qui en ce moment même affluent d’Afrique, migrant pour le nord du vieux continent.

Pour ce qui est du travail, il est pour l’instant assez harassant. D’autant qu’il s’agit pour moi de renouer avec ce concept de «travail», que j’avais délaissé ces derniers mois… Sortir des poussins du congélo pour les couper en morceaux, tuer des souris en les lançant avec violence contre un mur, charrier des tonnes de sable et de pierre, nettoyer des fientes peu ragoûtantes… L’entretien va bientôt laisser place à l’observation. On va recevoir des écoles, les poussins naîtront d’ici quelques semaines. Je vous tient au courant de la suite et je posterais des photos des que j’aurais fait l’acquisition d’un nouvel ordi.

Joyeuse vie à tous.

Milles bisous
Españadam’s

vendredi 15 février 2008

(Nouveau) Départ



Voila 6 mois que j'attend ce jour. Mes valises sont prêtes, moi aussi. Je m'envole vers l'Europe du sud,vers cette péninsule ibérique que j'affectionne tant et qui va me permettre de vivre en phase avec mes aspirations de hippie alter mondialiste, pour 7 mois au moins. Mon ventre se noue comme à l'approche d'une jolie fille, quelques détails de dernière minute à regler et je serais en route. 24h de bus à travers les paysages franco espagnols et j'atterrirais enfin dans mon association.
Je vous tiens tous au courant pour la suite des évenements.
Bisous à tous