vendredi 27 juin 2008

Quelques nouvelles...


Almendralejo, un vendredi après-midi de juin, 37 degrés à l’ombre.

Chers vous. Me voici dans la dernière ligne droite de mon SVE. Inutile de vous préciser qu’en cette période le soleil se montre plutôt cruel, et que l’espérance de vie d’un glaçon ne dépasse que très rarement les 2 secondes. La chaleur accablante contraint l’être humain à ralentir son rythme, écourter son temps de labeur et rallonger ses siestes. En d’autres termes, il convient de faire la loque. J’estime avoir un certain entraînement en la matière.


En ce moment, les poussins sauvages s’essayent tant bien que mal à l’exercice du vol. Les baptêmes de l’air ne sont pas toujours probants. Nous courrons à la rescousse de ces chers petits crétins à plumes agonisant sur le pavé bouillant, les entrailles chaudes et le bec entrouvert, afin de les acheminer ici pour leur offrir le gîte et le couvert jusqu’à une prochaine libération. Ainsi rendus à la vie sauvage ils s’empresseront de partir pour l’Afrique ou ils se goinfreront comme des porcs avant de revenir forniquer en Europe au prochain printemps.

Nul besoin de préciser que les infortunés poulets qui ne survivent pas à leur chutes ont l’honneur de terminer leur existence dans nos assiettes, servis avec un verre de rosé et quelques pommes frites, quelle belle tombe n’est-ce pas ? (



Mes excursions à travers ces terres brûlantes - où l’air se froisse et ondule de milles flammes invisibles des les premières heures de la matinée – m’ont emmenées jusqu'à Granada. J’ai eu la chance de pouvoir enfin visiter la sublime Alhambra, la quintessence architecturale enfantée par les Maures qui eurent l’idée pas conne de rester quelques siècles sur ces terres ibériques, normal les femmes sont belles et y’a du chorizo pas cher.

La nuit suivante je passais la soirée dans un squat troglodyte, un antre de hippies sénégalais qui surplombe toute la ville. La vue incroyable me donna une folle envie de gambas flambées au pastis, mais je du me contenter de mais transgénique insipide. Je pestais silencieusement une fois de plus contre ces chiens de Monsanto qui mériteraient bien qu’on leur enfonce un faucon hydrocéphale enduit de tabasco dans l’anus. Mais je m’ègare. Finalement nous fîmes un feu et entonnâmes quelques fières chansons en wolof.

Que vous dire de plus, sinon qu’il me tarde de planter les crocs dans un fromage bien de chez nous et de retrouver ma maîtresse à quatre corde. Il me tarde le temps des barbecues entre amis ou l’homo sapiens s’abstient de commettre l’ultime blasphème, celui que les gens d’ici osent perpétuer chaque jour : mélanger du vin rouge avec du fanta…

Merci à tous de m’avoir lu, puissiez-vous connaître un bel été rempli de belles et bonnes choses.

Españadam’s

mercredi 11 juin 2008

vendredi 18 avril 2008

Your not a train, feel free to change your way...









¡Hola todos!

Je sais que la plupart des 56000 visiteurs de ce site sont déçus de mon débit de messages,il est vrai, assez lent. Je m'en excuse, cela ne se reproduira plus. Je viens d'acquérir un nouveau mac, je l'ai baptisé Pablo, étant donnée sa nationalité hispanique ( le clavier c'est un peu rude d'ailleurs)

Je vous laisse méditer sur la teneur en vrai pulpe philosophico-existencialiste du proverbe anglophone qui sert de titre à ce message. Quelques jours avant de partir, j'avais aperçu cette phrase griffonnée sur un post-it bancale, punaisé sur le panneau en liège du bureau de ma structure d'envoi Villeurbannaise. Je crois qu'il illustre assez précisément les bouleversements qu'ont connu ma vie ces deux derniers mois: il y a un an mes journées consistaient en un long râle, un détourage de gambas et de brouette leroy-merlin, opération au combien insipide et inutile. Désormais je découpe des poussins, j'observe des faucons, je sensibilise les jeunes populations aux problèmes environnementaux, je fais des virées en pleine nature pour pister les piafs et poser des pieges à insectes.

Voilà une petite salve de photos qui, je l'espère, saura résumer mon nouveau quotidien

Voila, il est temps pour moi d'aller me sustenter. À bientot pour de nouvelles aventures. Españadam´s

Hola Español speakers from all Europe,

Aqui tenéis unas fotografiás de mi proyecto en DEMA. Ya llevo dos meses aqui y tengo la impresión de que hace 1 año. Mi trabajo es muy interesante, aunque sea totalemente diferente de las tareas que he podido cumplir en mis antiguos trabajos. Echo de comer a los pajaros, unos niños vienen a visitar el centro y damos cursos de educación medioambiental, damos vueltitas por el campo...

Espero que lo paseis bien, hasta luego, en la formación de junio. O antes, a lo mejor.

Besos from Extremadura












lundi 17 mars 2008

Rencontres


Quatre semaines se sont déjà écoulées depuis mon arrivée tumultueuse sur les terres fertiles d’Almendralejo. Comment peut on vivre un tel condensé d’aventures en un seul et unique mois ? J’ai l’impression d’être ici depuis un an et d’avoir traversé déjà une bonne partie de l’Espagne. Voilà tout juste un mois je me voyais recouvert d’une couche de moisissure mentale, à force d’errer entre cuisine et salon, entre Annonay et Lyon, entre questionnement existentiel et vacuité des feuilletons.

J’effectue ici des travaux que je ne me serais jamais pensé capable de faire, je contribue à la sauvegarde de l’environnement, à mon très humble niveau, cela me permet néanmoins de me sentir plus utile que ça n’a jamais été le cas. Même si la cohabitation avec les volontaires est parfois aussi évidente qu’un problème de math de CM2 ou il est question de la vitesse de remplissage dune baignoire trouée, je dois bien avouer que la beauté de l’extremadure compense bien des choses.

J’ai effectué la semaine dernière un stage de formation d’une semaine dans une auberge de jeunesse à Palencia 8nord ouest de la peninsule), j’ai rencontré des personne formidables, vécus des moments intenses, connus des fou rires tellement coriaces que mes muscles abdominaux en font encore des cauchemars. Pour finir cette semaine en beauté je me suis rendu dans la ville d’une jeune femme à la beauté indécente, qui à bien voulu que je m’attarde sur ses lèvres le temps d’un week-end onirique. Histoire de prolonger la semaine…

Dans l’appartement de Valladolid ou vit cette muse, j’ai eu le plaisir de faire la rencontre d’une petite Kazakh polyglotte de quatre ans, qui m’a fait l’honneur de m’offrir un magnifique dessin alors que nous mangions un bol de chocapic en conversant dans la langue de Cervantes.

Voyager c’est aller de soi à soi en passant par les autres, en témoigne cette photo.

À bientôt pour de nouvelles aventures, soyez en phase et portez vous bien.

Besos

Españadams

samedi 23 février 2008

Première semaine...

Premier post en direct d’Espagne. Et déjà une véritable tonne de choses à raconter. Pour être sincère, le jour ou j’ai posé mes valises ici, je ne pensais qu’a repartir. J’ai en effet eu de gros déboires avec eurolines, la compagnie de bus qui était sensée m’acheminer, moi et mon paquetage, jusqu'à Mérida. Suite a une rixe sanglante entre chauffeurs de bus ibérique (une vraie baston avec du sang et tout), le conducteur portugais qui fit l’intérim me laissa choir en pleine cambrousse, paniqué et totalement égaré dans cette partie de l’Espagne, en bref tout bonnement incapable de m’amener à la gare routière.

Les deux passagers restant et moi-même fûmes contraints de lui tracer les itinéraires sur une carte improvisée. Du Freestyle poussé à l’extrême, en somme. Sur le moment je trouvais cette petite aventure assez distrayante, mais une fois exhorté par le chauffeur incompétent de descendre en vitesse du bus, celui-ci ayant décidé de me larguer directement en plein milieu de la circulation, j’oubliais mon ordinateur sous mon siège dans la hâte qui fut mienne. Le registre international de la vulgarité ne contient pas encore assez d’insultes pour peindre la colère et le désespoir qui s’emparèrent de mon être.

Ce merveilleux petit objet au design épuré et le disque dur qui l’accompagnait recelait un trésor de souvenirs numériques, récoltés ces 5 dernières années. Une foule de travaux littéraires, graphiques et photographiques…
Une fois cette mésaventure digérée, ce qui n’est pas encore entièrement chose faite, il m’est permis de vous entretenir du SVE en lui-même.

Je réside avec 4 autres volontaires (pas très passionnants pour l’instant) ainsi qu’un staff zoologique hispanophone tr`s cool dans un gigantesque centre nommé DEMA, nous sommes une petite dizaine en tout.
Les infinies plaines fertiles qui encerclent Almendralejo sont recouvertes d’oliviers et de vignes qui se confondent avec l’horizon. La ville en elle-même compte pas plus de 30 000 âmes, elle est d’une vétusté photogénique, les murs qui pèlent et les trottoirs parfois exempts de bitume reflètent une pauvreté que je n’aurais pas soupçonnée dans cette partie de l’Europe, quelques fois j’ai l’impression de me balader dans un pueblo latino américain.
La population est assez jeune, elle compte sans nul doute plus d’oiseaux que d’humains, en témoigne le nombre impressionnant de cigognes qui ont investi les toits, sans parler des nuées de créatures à plumes qui en ce moment même affluent d’Afrique, migrant pour le nord du vieux continent.

Pour ce qui est du travail, il est pour l’instant assez harassant. D’autant qu’il s’agit pour moi de renouer avec ce concept de «travail», que j’avais délaissé ces derniers mois… Sortir des poussins du congélo pour les couper en morceaux, tuer des souris en les lançant avec violence contre un mur, charrier des tonnes de sable et de pierre, nettoyer des fientes peu ragoûtantes… L’entretien va bientôt laisser place à l’observation. On va recevoir des écoles, les poussins naîtront d’ici quelques semaines. Je vous tient au courant de la suite et je posterais des photos des que j’aurais fait l’acquisition d’un nouvel ordi.

Joyeuse vie à tous.

Milles bisous
Españadam’s

vendredi 15 février 2008

(Nouveau) Départ



Voila 6 mois que j'attend ce jour. Mes valises sont prêtes, moi aussi. Je m'envole vers l'Europe du sud,vers cette péninsule ibérique que j'affectionne tant et qui va me permettre de vivre en phase avec mes aspirations de hippie alter mondialiste, pour 7 mois au moins. Mon ventre se noue comme à l'approche d'une jolie fille, quelques détails de dernière minute à regler et je serais en route. 24h de bus à travers les paysages franco espagnols et j'atterrirais enfin dans mon association.
Je vous tiens tous au courant pour la suite des évenements.
Bisous à tous